Privé de Wallemme, la défense lensoise fut chamboulée. Muller préféra
en effet une défense à quatre, dirigée par un excellent Ismael, avec Coly
à droite et Lachor à gauche. Au milieu, Traoré fut également préféré à Sarr.
Lens entra immédiatement dans le match dominant les Rennais au
milieu de terrain et leur mettant la pression devant. Le premier quart
d'heure fut 100% Sang & Or.
Rapidement, Lens sut profiter de cette bonne entâme de match pour
prendre un avantage décisif. A la 10° mn, Ismael tira un coup franc à
30 mètres qui fut détourné deux fois (!) pour finir dans le but
Rennais. C'était logique et mérité même si un peu chanceux.
Les nombreux supporters lensois ayant fait le déplacement n'eurent pas
le temps de profiter de ce but qu'Ismael mit sa tête deux minutes
plus tard sur un corner pour un doublé extraordinaire ! Ismael, les
joueurs, le banc et les supporters lensois explosèrent de joie !
Lens menait par deux buts et pouvait gérer alors son match. Pédron fut
remplacé par Sarr, preuve d'une volonté de sauvegarder le résultat et de
partir en contre avec les virevoltants Diouf et Moreira.
Malheureusement, Rennes réussit à revenir au score à la
demie-heure contre le cours du match grâce à une tête d'Arribagé
sur corner.
Il est intéressant de noter que, dans ce match très fermé, les deux
équipes n'ayant pas su se créer beaucoup d'occasions, les trois buts ont été
inscrits sur des coups de pieds arrêtés. Attention, le match pouvait donc
basculer dans un camp comme dans l'autre sur un coup du sort.
La deuxième mi-temps fut tout autre. S'étant sans aucun doute fait
remonter les bretelles à la pause, et galvanisés par la réduction du
score, les Rennais attaquèrent tout de suite et sans arrêt.
Les Lensois s'arc-boutèrent sur la cage de Gus et la défense sembla nettement
moins sereine qu'en première période. Rennes n'était pas très dangereux
jusqu'au dernier quart d'heure mais on sentait les Lensois fébriles. Ils
ont énormément souffert et nous aussi. Il fallait absolument reprendre
l'initiative et sortir correctement le ballon, soigner la relance.
Malheureusement, il n'en fut rien. Moreira et Diouf étaient trop isolés
devant, les relances n'étaient pas faites dans de bonnes conditions, le
pressing bretons était trop fort. Ce match bascula dans une
attaque/défense intenable pour les nerfs.
Malgré un dernier quart d'heures qui a vu les frappes bretonnes se
multiplier et se rapprocher des buts de Warmuz, Lens a tenu et
empoche, grâce à une défense héroique qui ressemblait quelques fois à
Fort Alamo, ces trois points importants dans la course au titre. |