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 Sauveteur et Sauveur | | BREVES EN VRAC
Par G. Elie Date 7/5/2001
Cette semaine, retour du bloc-notes. Onze brèves légères ou sérieuses sur l'air du temps lensois et sur l'actualité du foot. Ce n'est pas parce que la saison touche à sa fin qu'il n'y a plus rien à dire. Et il y en a encore pour tout le monde. |
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S COMME SOIXANTE DIX SEPT |
Nous en sommes maintenant à 77 jours d'invincibilité. Lens n'a plus perdu un match depuis la défaite à domicile contre Rennes, le 17 février dernier ! Quelle équipe de D1 peut-elle s'enorgueillir aujourd'hui d'un tel parcours ?
Heureusement que les statistiques permettent de s'amuser un peu, parce qu'un rapide calcul nous apprend également qu'il faut rajouter 200 pour obtenir le nombre de jours d'ennui ininterrompu cette saison… |
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V COMME VINGT ET UN |
Selon Gervais Martel, la moyenne de spectateurs à Bollaert place Lens au 21e rang européen en terme d'affluence. C'est évidemment un chiffre formidable compte tenu du budget du club ou de la taille de la ville. Cette fidélité mériterait mieux au niveau sportif. L'autre leçon à en tirer, c'est que comme nous, Gervais s'ennuie au point de faire les calculs les plus saugrenus... |
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V COMME VERTS |
Les rumeurs de transferts les plus sérieuses actuellement concernent l'arrivée de plusieurs éléments de l'équipe stéphanoise : Pedron, mais aussi Sarr ou Wallemme, en attendant peut être d'autres noms. Voilà qui est nouveau ! En effet, si les relations entre les deux clubs ont toujours été naturellement très proches, l'histoire nous montre que les transferts se sont toujours déroulés dans l'autre sens ; et nombreux sont les joueurs sang et or à avoir enfilé le maillot vert : Robert Sab, Jean Marie Elie, Pascal Françoise ou Jean Guy Wallemme pour ne citer que les plus glorieux. Cela n'a l'air de rien, mais cela montre que le vent a quelque peu tourné, et que c'est Lens qui tient dorénavant le rôle du grand frère. |
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D COMME DIPLOMATOLOGIE |
Avis aux jeunes diplômés en mal de vocation : vous voulez un métier intéressant, bien rémunéré et qui vous permet de côtoyer les stars du ballon rond ? Exercez la profession de diplomatologue. C'est une nouvelle spécialité médicale appelée à connaître un grand développement dans les prochaines années. Déjà à Lens en cette fin de saison, il aurait été préférable d'avoir dans le staff médical un diplomatologue plutôt qu'un kiné. Au moins trois joueurs auraient ainsi pu bénéficier de ses services pour soigner ces terribles blessures qui ne font pas mal mais qui empêchent de jouer… |
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C COMME CARACTERE |
Il est un autre moyen d'éviter l'embauche d'un diplomatologue : c'est de recruter un entraîneur de caractère, qui sait se faire respecter de ses joueurs. L'intransigeance quasi-intégriste de Leclercq indignait certains de ses joueurs, pourtant cela semble plus que jamais le discours approprié. C'est aussi celui d'un Rémy, d'un Dupont et bien évidemment d'un Halilhodzic. Extraits : « - Dès mon arrivée, j'ai dit aux joueurs : "Est-ce que vous voulez travailler, est-ce que vous voulez souffrir?" C'était à prendre ou à laisser. Les rares qui n'ont pas adhéré à mon discours sont partis. Les autres ont joué le jeu et les résultats ont suivi (…) Les stars? Quelles stars? Un joueur est une star dans sa tête, mais pas dans la mienne. Il est là pour jouer, et s'il joue tout va bien. S'il ne veut pas jouer, je dis au président de le transférer et voilà. La seule star du LOSC, c'est l'équipe. » (Canal+). Leclercq ne disait pas autre chose. Il n'est pas impossible d'imaginer qu'un tandem Bergues-Muller saura en faire autant. Et c'est tant mieux. |
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H COMME HUMILITE |
Il est un phénomène amusant -quoiqu'un peu grinçant- à constater : c'est la manière dont nos grandes stars acceptent soudainement l'humilité lorsqu'ils sortent de nos frontières : pourquoi les Pirès, Dalmat, Wiltord ou autres Dacourt ne supportaient pas les discours musclés d'entraîneurs à poigne lorsqu'ils étaient en France, alors qu'ils l'intègrent parfaitement aujourd'hui dans des clubs étrangers ? Au point même de mettre cette nécessaire humilité au premier rang des qualités requises pour réussir. Par quel miracle ce qui leur est insupportable en France devient le summum du respectable à l'étranger ? On tremble à l'idée que seul l'argent permette de s'acheter des qualités morales… |
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B COMME BAISSE DU NIVEAU |
Parmi les commentaires les plus ressassés sur le football de club français, il y a la désormais sempiternelle baisse du niveau, que personne ne remet en cause. Pourtant, à y regarder de plus près, il se passe aussi de drôles de choses à l'étranger : Berlin, un club de D3 allemande, a été finaliste de la coupe et jouera l'UEFA la saison prochaine ; en Italie, tous les clubs de l'autoproclamé « meilleur championnat du monde » se sont fait humilier dans les coupes européennes ; en Angleterre, le promu Ipswich en est passe de se qualifier pour la Champion's League, comme Lille en France ; en Espagne, qui connaissait le petit Alavès avant qu'il n'étrille le K'lautern de Djorkaeff ? Et qui connaissait la saison dernière le Rayo Vallecano, Villaréal ou Majorque ? Et au Portugal, le titre va échapper pour la première fois depuis des dizaines d'années au duo Benfica/FC Porto. La France des clubs n'est donc pas la seule concernée.
Le vrai changement, et il semble salutaire, c'est que l'argent n'est plus mécaniquement synonyme de victoires. Tant mieux pour Lens qui n'aura plus que le 10e ou 11e budget la saison prochaine…
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M COMME MYSTERES |
Jusqu'à la fin de cette saison, le mystère Grozdic ne finira donc pas de s'épaissir (le mystère, pas Grozdic). Il n'y a décidément rien à faire, il est impossible de savoir pourquoi cette star du championnat hollandais en soit réduit à jouer au mieux les jokers de luxe en CFA. Son temps passé sur les terrains de D1 ne doit pas excéder en minutes le nombre de supporters qui chantent en Lepagnot. Mais le cas Grozdic a tendance à masquer un autre gâchis, dont personne ne parle, mais qui affleure les limites du scandale lui-aussi : celui de Corridon. Arrivé il y a deux saisons de Guingamp, ce joueur présenté comme adroit, technique et accélérateur a en réalité passé son temps en dehors des feuilles de match. Soit blessé, soit en rééducation, soit en méforme, soit convalescent... Grozdic et Corridon, les Laurel et Hardy Lensois, ne nous font plus beaucoup rire. |
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Z COMME ZIANI |
Celui qui a changé neuf fois de clubs en autant de saisons est à la recherche d'une équipe pour l'année prochaine. Les quelques rares clubs ne l'ayant pas encore accueilli un jour peuvent se faire connaître ici, nous transmettrons. |
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V COMME VACANCES |
A voir le comportement des joueurs vendredi contre une faible équipe de Troyes, il est permis de penser que la plupart d'entre eux étaient déjà en vacances. Eh bien bonnes vacances, Messieurs, et surtout ne nous envoyez pas de cartes postales : on se préoccupe autant de vous que vous vous préoccupez de nous ; c'est dire si on s'en fiche. |
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W COMME WARMUZ |
S'il en est vraiment un cette saison qui mérite d'échapper aux critiques, c'est bien Gus. On peut même affirmer qu'il a sauvé la saison lensoise. Depuis janvier, il tient la baraque, et ses multiples arrêts miraculeux ont permis à l'équipe de grappiller les points du sauvetage. Celui que Courbis voulait ranger au placard en début de saison aura en définitive assuré le maintien. Triste mais belle leçon. |
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Qu'en pensez-vous ? |
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