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Dactylo Rock
Dactylo Rock
 RETRO : LENS-LAZIO, L'AVALANCHE D'EMOTIONS

Par Elie
Date 13/6/2001

Aujourd'hui, révisons nos cours d'histoire, et revenons sur l'un des plus étonnants résultats lensois : l'incroyable 6-0 contre la prestigieuse Lazio de Rome. Si vous étiez trop jeune pour avoir connu ce coup de canon, lisez bien ceci, vous n'en serez que plus fier de nos couleurs.

L'AVANT MATCH



Nous sommes en novembre 1977. La France s'est découvert depuis trois ans des affinités avec la coupe d'Europe sous l'impulsion des Verts, mais les clubs de l'hexagone continuent à subir l'inévitable domination des Anglais, des Allemands et des Italiens. C'est une époque de fatalisme et de résignation quasi-culturelle à la défaite : impossible, croit-on, de résister à l'enthousiasme british, à la puissance germanique, et surtout aux leçons de tactique défensive italiennes…

Lens participe à la Coupe de l'UEFA. C'est une première, qui récompense la fabuleuse saison 1976-1977 qui a vu Lens finir second du championnat, juste derrière un Nantes irrésistible. Cette place de dauphin, restée pendant 21 ans le titre de gloire du Racing, fut acquise par une équipe brillante et offensive, déjà emmenée par un grand blond qui était à l'époque sur le terrain.

Nous sommes le 2 novembre. C'est le match retour du 16e de finale. A l'aller, au Stade Olympique de Rome, un Lens courageux a subi le réalisme de la Lazio : défaite, certes honorable, mais défaite quand même : 2-0. Un résultat immédiatement qualifié de logique et de définitif par les médias. Comment oser croire une seule seconde que la petite équipe Artésienne puisse être capable de déverrouiller le catenaccio de la prestigieuse Lazio ?

Dans l'équipe lensoise, un joueur a beaucoup à se faire pardonner : Didier Six. Transparent depuis le début de saison malgré son tout nouveau statut d'international, l'ancienne vedette de l'USVA a complètement raté son match aller. Brocardé par la presse italienne qui le traite de « dactylo » à cause des gants qu'il avait porté pendant le match, il doit une revanche au peuple de Bollaert.

Depuis plusieurs jours, un bras de fer oppose TF1 au Racing. Il faut rappeler qu'à l'époque, on craint encore que la télé dissuade les supporters d'aller au stade, puisque la billetterie constituait la principale source de revenus des clubs. Jusque la veille, la retransmission devait être occultée sur le Nord-Pas de Calais, comme il était alors coutume de le faire ! Et puis miracle : à 24h du coup d'envoi, 27 000 des 30 000 billets étaient vendus. Le Racing pouvait laisser TF1 retransmettre le match sans occultation. Aux commentaires, Pierre Cangioni, tout nouveau créateur de Téléfoot deux mois plus tôt, et Jean Raynal, créateur de rien, sinon du bavardage inutile pendant Roland Garros...

LE MATCH



Le stade Bollaert a fait le plein, malgré le score de l'aller, le pessimisme ambiant, le froid et surtout la pluie, qui tombe sans interruption depuis le matin. 28 000 supporteurs debout, prêts malgré tout à s'enflammer. Dont votre serviteur, 12 ans à l'époque !

Le début de match est classique : les Lensois, très entreprenants, s'installent dans le camp romain et se heurtent au serein béton transalpin. Didier Six est partout, mais Garella n'est pas vraiment mis en danger.

Puis survient le premier coup de théâtre : une panne générale d'électricité plonge Bollaert dans le noir. Pendant vingt minutes, le match est interrompu dans la plus totale incertitude. Sur TF1, on meuble tout en se moquant gentiment des petits lensois pas capables d'être à la hauteur d'une retransmission télé. Critique que l'on n'entendra pas quand le même incident se produira 16 ans plus tard au stade Vélodrome de Marseille à l'occasion d'un OM-Milan AC…

La lumière revient enfin, et le match peut reprendre. Hélas, la longue coupure a aussi provoqué une panne dans les jambes lensoises. Le match baisse en intensité, pour le plus grand plaisir des Romains qui gèrent tranquillement leur avantage.

La mi-temps approche, quand Six enchaîne soudain une série de dribbles irrésistibles, entre dans la surface, et trompe enfin Garella. Puis, à peine dix minutes après la pause, Six encore s'empare du ballon, s'avance, et d'une incroyable frappe de 30 mètres loge le ballon en pleine lucarne. Comme Platini allait le faire deux semaines plus tard face à la Bulgarie… Nous sommes à la 57e minute, Lens a refait son retard et les Italiens s'affolent subitement. Bollaert s'enflamme et entre officiellement dans le cercle restreint des enfers européens.

La suite, ce sont 30 minutes de folie pure : les joueurs de Sowinski multiplient les offensives face à des Italiens déboussolés, sous les yeux d'une France sous le charme. Tour à tour, Leclercq, Françoise, Flak, Marx et encore Six échouent d'un rien, touchant même le poteau par Elie dans les arrêts de jeu. Ce sont donc les prolongations…

Et les sang et or continuent à pousser, oubliant la légende de l'inévitable contre assassin, perfide mais éternelle spécialité Italienne. Arrive enfin la délivrance : au début de la seconde prolongation, Joly déboule sur son côté, sert Bousdira qui contrôle calmement, et frappe à mi-hauteur au ras du poteau. But, 3-0 et grosse, très grosse émotion à Bollaert !

Dès l'engagement romain, on sent les Lensois perturbés. Encaisser un but maintenant serait un énorme gâchis. Comment gérer lorsqu'on n'a pas l'expérience du haut niveau ? Didier Six a la réponse : il tacle le ballon sur un long centre de Marx et inscrit le but de la délivrance. La "Dactylo" tient une éclatante revanche. 4-0, contre la Lazio !

Totalement libérés, les sang et or jouent alors sur un nuage, qui pleut sur la tête de Romains abattus et humiliés. Le jeune espoir Djebaili, qui vient de rentrer en jeu pour participer à la fête, rajoute même deux buts en contre en deux minutes! Les tribunes de Bollaert exultent, le stade vit des moments de folie. L'arbitre Portugais peut mettre fin au déluge : 6-0, pour ce qui reste l'un des plus beaux exploits français en coupe d'Europe. Qui l'eût cru ? Les Lensois, bien sûr !

EPILOGUE



La fin de l'histoire est hélas plus triste. Au tour suivant, l'équipe lensoise subira à son tour une belle gifle, en s'inclinant lourdement en RDA : 4-0 à Magdebourg. Au retour, les deux buts de Bousdira ne suffiront cette fois plus.

Et puis encore plus triste, cette saison s'achèvera dans la douleur d'une descente en D2. Deuxième en 1977, le Racing termine en effet 18e en 1978 et devra attendre 6 ans avant de goûter de nouveau aux plaisirs des joutes européennes. Ainsi va la vie d'un club, avec des hauts magnifiques et des bas peu glorieux.

Espérons que le Racing 2001 vienne de connaître le creux d'un cycle, et reparte à l'assaut de nouveaux pics d'émotion. Comme cet incroyable Lens-Lazio du 2 novembre 1977.

Vous y étiez ? Racontez-nous !

Vous ne l'avait pas vécu ? Qu'en pensez-vous ?

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