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 Quels moyens ? | | Où est l'argent ?-1
Par R V Date 25/1/2001
Depuis le début du marché de Noël du football commencé le 20 décembre dernier, il ne se passe pas un jour sans qu'on ne lise que le Racing Club de Lens n'achètera un joueur que s'il en vend un, que le club n'a plus d'argent |
c'est à dire, pour
résumer à la manière de Gervais Martel dans l'hebdomadaire But
Spécial Lens du jeudi 18 janvier 2001 : "Nous somme raides pour le
mercato".
Il est tout de même relativement curieux d'entendre
cela dans la bouche du président lensois alors que le club du Pas de
Calais à réalisé les meilleures affaires financières ces dernières
saisons. Rafraîchissons nous la mémoire …
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UN CLUB STABLE, PUIS
L'ENVOLÉE
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Jusqu'à la saison
1997-1998, le Racing Club de Lens, avait coutume d'être considéré
comme un club stable, familial, et sympathique, plutôt axé sur la
formation et les contrats "longue durée" que comme un foudre de
guerre sur le marché des transferts. Ainsi, Sikora, Wallemme, Déhu
et bien d'autres joueurs sont arrivés sous les couleurs Sang et Or
dans leur enfance pour ensuite gravir un à un tous les échelons et
aboutir en équipe première.
Cependant, le titre de champion
de France en 1998 n'a pas seulement surpris l'ensemble du football
français, il a aussi fait entrer de plein pied le Racing Club de
Lens dans l'ère du football business ! A partir de cette date, les
joueurs lensois furent de plus en plus sous les feux de la rampe et
les clubs les plus huppés, français ou étrangers, se sont intéressés
à cette équipe pratiquant alors un jeu séduisant les ayant menés au
titre.
Bien entendu, le président Martel et les instances
dirigeantes du club ont vite compris les évolutions du monde du
ballon rond de cette fin de 20ème siècle et ont décidé d'en tirer
tous les avantages : gagner beaucoup d'argent en spéculant sur la
valeur des joueurs. Ainsi, même si le Stade Bollaert est le plus
souvent rempli à ras bord et le marchandisage atteint des sommets
(plus de 30 MF de chiffres d'affaire par an depuis l'ouverture de la
boutique Emotion Foot au stade), le comptable du club peut se
frotter les mains des bénéfices réalisés au cours de dernières
intersaisons.
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UN DÉBUT EN DOUCEUR
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A la fin de la saison
1997-1998 , qui restera la meilleure dans l'histoire du club (demi
finaliste de la Coupe de la Ligue, finaliste de Coupe de France,
Champion de France), les départs des joueurs symboles comme Stéphane
Ziani (La Corogne - Espagne) pour 40 MF, Anto Drobnjak (Gamba Osaka
- Japon) pour 18 MF et Jean Guy Wallemme (Coventry - Angleterre)
pour 8 MF ont fait entrer prés de 66 millions de Francs dans les
caisses du club mais ont surtout sonné le début du grand
chambardement dans l'effectif des Sang et Or.
92 Millions de
Francs furent immédiatement investi pour l'achat de six joueurs :
Alex Nyarko (Karsruhe - Allemagne) pour 4 MF, Ernest Etchi (Coton
Sport - Cameroun) pour 1MF, Cyril Rool (Bastia) pour 25 MF, Stéphane
Dalmat (Chateauroux) pour 30MF, Pascal Nouma (Strasbourg) pour 12 MF
et Daniel Moreira (Guingamp) pour 20 MF.
Cependant, malgré
l'apparente perte de plus de 25 millions de francs, la perspective
de participer à la lucrative Ligue des Champions et la fabuleuse
hausse du nombre des abonnés qui étaient plus de 19000 à acheter
leur carton d'entrée ont permis aux dirigeants d'envisager l'avenir
sereinement et d'investir. Ils en récolteront les fruits à
l'intersaison suivant. | |
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LA MACHINE
S'EMBALLE
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La saison 1998-1999 verra
encore le Racing Club de Lens s'imposer dans une compétition. Après
un parcours plus qu'honnête et une élimination de justesse en Ligue
des Champions, les Sang et Or ont remporté la Coupe de la Ligue au
détriment, une fois de plus, de Metz.
Les mouvements seront
cette fois encore plus nombreux. L'arrivée d'Ismael en provenance de
Crystal Palace pour 13 MF à Noël 1998 s'est accompagnée cette fois
du débarquement de 10 nouvelles têtes : Sébastien Chabbert (Cannes)
pour 9MF, Ferdinand Coly (Châteauroux) pour 10 MF, Patrick Barul
(Cannes) pour 10 MF, Adama Coulibaly (Djoliba - Mali), Olivier
Dacourt (Everton - Angleterre) pour 50 MF, Jocelyn Blanchard
(Juventus de Turin - Italie) pour 46MF, Stéphane Collet (Strasbourg)
qui était libre de tout engagement, Charles-Edouard Corridon
(Guingamp) pour 15 MF, Lamine Sakho (Nîmes) pour 15 MF, Joseph
Désiré Job (Lyon) pour 26 MF.
Ces quelques 194 MF ont pu
être dépensés grâce à l'argent engrangé lors du parcous européen
mais aussi grâce aux primes de victoire en Coupe de la Ligue.
Cependant, les ventes de Stéphane Dalmat à Marseille pour 75 MF, de
Wagneau Eloi à Monaco pour 10 MF, de Vladimir Smicer à Liverpool
(Angleterre) pour 40 MF et de Vairelles à Lyon pour 55 MF comblaient
déjà presque cette somme qui représente un record d'investissement
pour le Racing Club de Lens.
C'est sans doute au cours de
cet été 1999 que Lens a vendu son âme au diable et a décidé
sciemment de s'embourgeoiser. Se comportant comme un nouveau riche,
le club a décidé de faire venir sous ses couleurs des joueurs certes
talentueux mais à des sommes jusque là jamais atteintes. Cependant,
les supporters suivent toujours leurs préférés et ils sont
maintenant plus de 28000 fidèles à faire confiance à leurs
dirigeants en s'abonnant pour la saison 1999-2000. | |
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Demain, la suite de
notre étude... "Et, ça
continue"
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