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 Goléador Fantôme | | ESTEBAN FUERTES, le Goléador Fantôme
Par R-V Date 26/6/2001
Début juin 2000, un vent de panique souffle sur Bollaert : un buteur argentin va signer à Lens !
C'est un événement, depuis le temps que le Racing Club de Lens recherche un VRAI buteur !
Après moult tergiversations et arrivées différées, Esteban Fuertes débarque enfin dans le Pas de Calais ...
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... en provenance du club argentin de Colon de Santa Fé, avec
un titre de meilleur buteur du championnat soit 17 buts en 18 rencontres
disputées.
Un an plus tard, force de constater que
le goléador annoncé n'a pas confirmé toutes les attentes mises en lui.
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QUI C'EST, ESTEBAN
FUERTES ? |
Né le 26 décembre 1972, Esteban Fuertes est un
gaillard plutôt rondelé (certains diront athlétique ... et puissant J)
avec des mensurations d'un mètre 82 pour 89 Kg. Il ne passe pas inaperçu,
surtout pour un avant centre, poste qu'il a toujours tenu dans tous les
clubs où il a évolué.
Il signe sa première licence
professionnelle à l'Independiente Abellaneda en 93-94 mais ne joue aucun
match.
Il évolue ensuite en 95-96 à Platense
de Buenos Aires(29 matches joués, 9 buts marques), en 96-97 au Racing Club
de Buenos Aires (32 matches joués, 8 buts marqués), en 97-98 au Colon de
Santa Fé (26 matches joués, 6 buts marqués), en 98-99 au Colon de Santa Fé
(36 matches joués, 17 buts marqués).
Durant la saison 1999-2000, il tente
pour la première fois l'expérience européenne en Angleterre au club de
Derby County où il joue 8 matches et marque un seul but. A cause d'un
problème de permis de travail non valide, il retourne en Argentine au
Colon de Santa Fé et termine là meilleur buteur du championnat avec 17
réalisations en 18 matches.
Présenté comme puissant, rapide et
solide, fort des deux pieds et de la tête, Jean Luc Arribart, grand
artisan de sa venue à Lens dit de lui qu'il possède l'instinct du buteur
et une vision de jeu lui permettant de mettre en pratique ses
qualités.
Malheureusement, à Lens, il a eu bien
du mal à confirmer tout le bien que nos dirigeants pensaient de lui.
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UNE SAISON SANS AUCUN COUP
D'ÉCLAT. |
Alors qu'il était attendu pour la fin du mois de
juin, Esteban Fuertes a fait le choix de terminer le championnat
d'Argentine avec son club du Colon de Santa Fé. Pourtant, le club n'avait
plus aucune chance d'accrocher quoi que ce soit à son palmarès. C'est donc
un joueur fatigué et sans vacances qui a débarqué à Lens au mois de
juillet 2000.
Quelques entraînements plus tard, il
est aligné en équipe première mais ne parvient jamais à hausser son niveau
de jeu. Il est lourd, perdu sur le terrain et sans aucune efficacité
devant le but.
Hormis quelques bons matchs à Bordeaux
ou à Bastia, Esteban Fuertes est passé complètement à côté de sa saison.
Auteur de sept buts en championnat en 26 rencontres disputées, il ne s'est
pas imposé à la pointe de l'attaque lensoise.
Bien entendu, le système de jeu prôné
tour à tour par Rolland Courbis puis Georges Tournay ne l'a jamais servi
bien au contraire. Esseulé en pointe, victime d'un soutien défaillant au
milieu de terrain, ne parvenant que rarement à se faire comprendre par ses
partenaires, toujours lourd, emprunté et parfois hors de forme, inefficace
devant le but, jamais décisif, Esteban Fuertes n'a jamais réussi à faire
se lever les foules des stades de France. |
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EST CE VRAIMENT UN BON
JOUEUR ? |
La question se pose en
effet : Ce n'est pas le premier argentin à venir jouer en France et ce ne
serait pas la première fois que des dirigeants français se seraient fait
berner par un joueur juste bon dans son pays mais relativement mauvais
quand il arrive en France.
On se souvient
en effet des échecs retentissants en France de Bustos, Zanotti,
Ricardinho, et de bien d'autres joueurs sud-américains qui sont repartis
rapidement dans leur pays d'origine sans être parvenus à s'imposer en
Europe ...
Il y a sans
doute plusieurs raisons à cet échec :
- Esteban Fuertes n'est plus un jeune joueur comme
pouvait l'être Gabriele Batistuta quand il est arrivé en Europe. Batistuta
s'est fondu dans le système de jeu difficile et nettement plus physique du
football européen, de même qu'Ariel Ortega ou Juan Manuel Veron.
Fuertes, lui, est plus lourd physiquement, n'a
visiblement rien d'un athlète au sens noble et n'aura jamais la
possibilité de s'imposer dans des championnats demandant des joueurs aussi
rapides que physiques et inspirés. Il n'a sans doute plus la volonté, à
son âge, de remettre en cause complètement son jeu.
- Esteban Fuertes n'a pas d'expérience
internationale. Il n'a jamais eu de sélection en équipe nationale
argentine et ce n'est pas demain la veille qu'il va connaître sa première
cape ; en effet, l'Argentine est en tête de sa poule de qualification pour
la Coupe du Monde 2002, largement devant le Brésil, avec un groupe de
joueurs jeunes, talentueux et elle se présentera comme l'adversaire le
plus coriace pour nos joueurs français en Corée et au Japon l'an
prochain.
De plus, les clubs où a évolué Fuertes n'ont jamais
brillé au plus haut niveau argentin et sud-américain et il n'a remporté
aucun trophée. - Esteban Fuertes est maladroit devant
le but et, pour un joueur possédant soit disant "l'instinct du buteur ",
il rate énormément d'occasions. En effet, lors de la dernière saison, les
rencontres disputées étaient souvent très serrées et c'est sur un coup de
dé que se jouait le sort de chaque match. Dans ces circonstances, un
"buteur-tueur " est nécessaire aux équipes ayant les plus grandes
ambitions : Moldovan (Nantes), Anderson (Lyon), ou même Rodriguez
(Guingamp) et Bonilla (Toulouse) possèdent ces qualités innées du buteur,
pas Fuertes qui a "vendangé" un nombre incalculable de ballons devant les
buts.
Esteban Fuertes
a signé l'an dernier pour quatre saisons au Racing Club de Lens et pour 40
MF de transfert. Au vu des performances réalisées, le retour sur
investissement semble très difficile à réaliser, tant il semble impossible
que ce joueur puisse s'améliorer avec seulement un mois de vacances. Il
n'a peut être tout simplement pas le niveau pour évoluer dans un
championnat de France pourtant déserté par les plus grands joueurs
internationaux et il est certain que Fuertes ne fait pas partie de ces
grands joueurs. |
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Alors que Bruno Rodriguez, qui a réussi une bonne
saison à Guingamp, retrouve Joel Muller à Lens, et que Victor Bonilla
recherche un nouveau club, il serait peut être opportun pour les
dirigeants lensois de chercher à se débarrasser de notre ventripotent
avant centre si inefficace. Si un club régional participant au tour
préliminaire de la Ligue de Champions désire réaliser un échange avec un
de ces défenseurs, il ne faudra surtout pas nous opposer au départ de
notre gentil lourdaud de la Pampa ! Et si en plus Philippe Brunel
l'accompagne dans son exil, l'attaque lensoise ne s'en sentira que mieux
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Qu'en pensez-vous ? |
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