- José-Karl PIERRE FANFAN est plébiscité. Malgré une légère baisse de forme en janvier (comme toute l'équipe), il reste assurément la valeur sûre de cette saison. Actif, intraitable, efficace, il ne cesse d'impressionner son monde, mais garde la tête solidement posée sur les épaules. Que Bollaert profite bien de son chouchou, ses jours sont comptés dans l'Artois et même en France. A moins qu'il n'y revienne un jour vêtu d'un célèbre maillot bleu…

- Cyril ROOL, qui a plutôt bien réussi à canaliser son agressivité, est toujours aussi efficace défensivement. En éliminant tout déchet dans son jeu, il est aussi très souvent le premier contre-attaquant de l'équipe.

- Joss BLANCHARD a su indéniablement élever son niveau par rapport à ses médiocres prestations de la saison dernière. En le libérant des taches d'animation offensive, Tournay l'a de plus recentré sur sa fonction naturelle de ratisseur-relayeur. Par son charisme sur le terrain et sa disponibilité en dehors, il s'est en plus imposé comme le capitaine officieux de l'équipe.

- Antoine SIBIERSKI a réussi à renverser une situation qui paraissait fortement compromise il y a quelques mois. D'abord en rassurant sur sa capacité à être un vrai buteur opportuniste, en particulier lors de victoires décisives pour le club. Ensuite en retrouvant avec Tournay une vraie joie de jouer, dans un positionnement en milieu créatif offensif. Il pourrait bien être la grande vedette Lensoise de cette fin de saison. Et de la prochaine ?

- Daniel MOREIRA apporte beaucoup de tonicité à l'attaque lensoise à chacune de ses (trop) rares apparitions. Positionné à l'aile, on lui découvre cette année de vraies qualités de joueur de rupture et de débordement. Avec un entraîneur qui semble enfin lui faire confiance, il pourrait bien être le dynamiteur de défense que tout Bollaert attend depuis juillet.

- Franck Dumas semble s'être parfaitement intégré au moule sang et or, apportant son calme et une qualité de relance qui faisaient défaut à la défense lensoise l'an passé. Mais il lui arrive trop fréquemment d'être pris de vitesse pour être absolument irréprochable.

- Guillaume WARMUZ est à l'image de l'équipe : un bon début de saison, où il semblait avoir retrouvé une bonne partie de ses qualités : réflexes sur sa ligne, vista dans le un contre un, sûreté dans les sorties aériennes. Et puis une grosse fatigue, avec des interventions beaucoup moins tranchantes et efficaces. Surtout, il lui reste à régler ce problème des relances pas toujours propres…

- Mickaël DEBEVE est égal à lui-même cette saison: impressionnant de courage et d'altruisme, mais d'un apport limité dans l'animation du jeu. Il est peu probable que l'étincelle qui fait défaut à l'équipe vienne de lui, mais on peut encore compter sur sa solidité et son abnégation.

- El-Hadji DIOUF : encore un peu brouillon, parfois pas assez collectif, il pose cependant beaucoup de problèmes aux défenses adverses. C'est un joueur qui ose, et Bollaert en a bien besoin. En revanche, son attitude détestable sur le terrain l'a fiché dans les carnets des arbitres, et c'est un vrai handicap pour toute l'équipe.

- Ferdinand COLY: s'il est l'un des joueurs qui a disputé le plus de matchs cette saison, il est aussi paradoxalement celui qui aura fait passer le plus de frissons dans le dos des supporteurs. Ses erreurs de relance et ses passes ratées annulent tous les efforts qu'il fait pour récupérer les ballons. Quel dommage que son niveau technique ne soit pas encore à la hauteur de son talent physique...

- Philippe BRUNEL a accompli un excellent début de saison, prenant une part importante dans les succès lensois de l'été. Hélas, handicapé par des blessures et suspensions, il n'a pas pu confirmer ses prestations de qualité. Il est depuis rentré dans le rang, et réalise comme chaque année une saison frustrante.

- Eric SIKORA semble marquer le pas. Moins sûr dans ses tâches défensives, débordé en vitesse pure à plusieurs reprises, Siko n'est pas cette saison le latéral intraitable que l'on a l'habitude de voir depuis... 20 ans à Bollaert. En outre, on ne le voit quasiment plus prêter main forte à ses attaquants. Ce qui explique en partie le manque d'animation offensive sur le côté droit de l'équipe.

- Lamine SAKHO avait fait naître tellement d'espoirs en 1999/2000 que sa saison en demi-teinte fait office de grosse déception. Jamais à son niveau physiquement, miné par le manque de confiance de Courbis, il n'a jamais réussi à s'imposer durablement. Aujourd'hui, il semble avoir perdu son insouciance et son culot. A moins que Tournay le remette lui aussi sur les bons rails en le faisant jouer dans son registre naturel...

- Esteban FUERTES n'a pas non plus réussi jusqu'à présent à confirmer les espoirs placés en lui à son arrivée : seulement 5 buts marqués, assez lent dans le jeu, et même peu à l'aise dans le dernier geste, il n'a pas réussi à faire oublier Nouma et Drobjnak. Mais là encore, il est permis de se demander si Fuertès était bien l'homme idéal pour jouer dans le système de contre prôné par Courbis. Repositionné dans la surface par Tournay, il devrait enfin pouvoir s'exprimer sur ses qualités naturelles, comme il l'a montré vendredi en amical contre Guingamp (3 buts).

- Radek BEJBL : compte-tenu de sa valeur théorique, qui en fait l'un des joueurs-clé de la sélection tchèque, c'est une déception. Certes combatif et ratisseur, il perd beaucoup de ballons au milieu de terrain, et semble peu sûr lorsqu'il est positionné dans la charnière. Le temps commence à presser pour lui…

- Nenad GROZDIC constitue le grand mystère de l'effectif. Comment ce joueur vedette du Vitesse Arnhem et du championnat Néerlandais peut-il soudainement se retrouver à un aussi faible niveau ? La faute à Courbis qui ne lui a jamais vraiment fait confiance ? La faute à son caractère difficile qui ne lui a pas permis de s'intégrer et de se faire accepter par ses équipiers ? L'avenir nous dira s'il est capable de bien meilleures prestations. Mais pour l'instant, le cas Grozdic s'apparente à un énorme gâchis...

- Rolland COURBIS : il aura raté tout ce qu'il a entrepris à Lens cette saison. Pire, il a réussi à faire perdre toute confiance à son effectif en le faisant jouer contre-nature, tant collectivement (pas de système cohérent et stable, tactiques hyper-défensives) qu'individuellement (joueurs pas à leur vraie place). Le plus célèbre donneur d'avis de France est désormais disponible pour s'atteler à couler l'émission de Bouvard sur RTL.