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 LENS - ANDERLECHT | | Mineurs, valeurs,...
Par Mr Vincenlo Date 28/2/2001
Le RC Lens, fort d'un formidable engouement populaire, se voit conférer aujourd'hui encore, une identité qu'on attribuait jadis aux mineurs du bassin artésien. Le club et les mines ont longtemps fait routes communes, se séparant puis se recroisant souvent à des moments clés de l'histoire du Racing. |
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LES PRECEDENTS
ARTICLES SUR LES VALEURS LENSOISES |
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Première partie : Des
interrogations |
Deuxième partie : l'esprit du
mineur |
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MINEURS, VALEURS,
... |
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L'histoire de l'Artois du siècle
dernier est liée à l'omniprésence de la compagnie des Houillères. L'école
c'était les Houillères, l'hôpital c'était les Houillères, le bal c'était
les Houillères. Alors fatalement le football c'était les Houillères. Les
secrétaires, les cadres, les entraîneurs, les joueurs du Racing étaient
employés aux mines, et la compagne de fond, la lampe du mineur, figurant
sur les maillots, était bien d'avantage que le signe distinctif du
club.
Le Racing était inconcevable sans charbon, inconcevable sans
les mines, inconcevable sans les fils de mineurs. Ces fils de mineurs,
après la Première Guerre mondiale, portaient bien souvent des noms
compliqués, pleins de z, de k ou de w. Ils étaient venus avec leurs
familles, de leur Pologne ruinée, pour travailler dans le cadre de la
reconstruction des mines.
Pendant 30 ans, depuis Novicki, Waggi,
Igance, Stanis, jusqu'à Theo, Budzinski, Lech, Placzek, Krawzyk et des
dizaines d'autres, ces enfants de Pologne nourrirent le football lensois
de leur ardeur, de leur courage et de leurs superbes qualités techniques,
fleuries dans les corons.
Mais quand vint la crise du charbon au
début des années 60, disparut un certain football lensois. L'empire du
charbon s'écroule, l'équipe lensoise elle même s'est transformée, les fils
et petits fils d'immigrés se font rares.
Dans les années 80, un
dernier ancrage à ce passé de mineur disparaît avec la rénovation du stade
pour le Championnat d'Europe 84. Fini le stade Bollaert en briques rouges,
comme une maison de mineur, d'où l'on apercevait la ligne de chemin de fer
qui s'enfonce dans le bassin du côté de Lievin et de Noeux-les-mines, d'où
l'on apercevait aussi les chevalets des mines.
C'est
paradoxalement à cette époque que l'identité lensoise va renaître.
L'épopée européenne face aux 3 clubs belges, va ainsi faire naître
quelques " légendes ". La première sur l'origine des couleurs Sang et Or
du club. On raconte qu'elles représentent la douleur du labeur des mineurs
pour le Sang, et la richesse que représentait le charbon pour l'Or. Alors
qu'en réalité ces couleurs étaient inspirées de l'occupation
espagnole.
La seconde sur le fameux but égalisateur face a
Anderlech en coupe d'Europe. On dit ici que c'est une gaillette (un
morceau de charbon) qui lancée des tribunes détourna le ballon du pied de
Munaron.
Cependant le club replongera dans la crise, en descendant
en seconde division en 1989. C'est au plus bas du classement, que Gervais
Martel, PDG du " Galibot " (Petit mineur) prend la présidence du club pour
l'emmener avec bien d'autres à ce fameux soir de mai 98.
On
s'aperçoit donc que l'histoire du Racing est implicitement ou
explicitement liée à la mine, que se soit sur des faits réels ou des
anecdotes, l'un ne va pas sans l'autre. |
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