Telle est la problématique que va devoir résoudre Joël
Muller. En tout cas, nous vous proposons ici quelques pistes
que nous a révélé le match de Parme.
Quel schéma tactique adopter ?
Le schéma tactique adapté semble être de nouveau le
schéma devenu habituel avec trois défenseurs, trois milieux
récupérateurs, deux joueurs de couloir et deux attaquants.
Mais il ne faudra pas commettre la même bévue qu'en
première mi-temps face à Marseille en laissant un trou au
centre. Il faut occuper tout le terrain pour profiter de
chaque espace et empêcher le pressing.
Ce schéma a l'avantage d'isoler les attaquants lillois, de
mettre deux défenseurs sur Bakari qui par sa puissance
et son physique est une menace importante, tout en gardant
un libéro libre pour intervenir sur les points chauds. Les
attaquants lillois ne doivent pas avoir les espaces pour
s'exprimer.
De plus, les côtés, surtout le droit lensois qu'affectionnent
particulièrement les Lillois, sont bouchés et empêchent le
déroulement des offensives et des contres lillois. Et en
cas de récupération, les joueurs de couloir sont amènes de
remonter rapidement le ballon en empêchant les Lillois
de se replacer et de reformer le bloc compact.
Ils peuvent aussi prendre les espaces dans la défense
adverse afin d'écarteler le bloc et le contourner. A Parme, en
deuxième mi-temps Macchionni avait ce rôle avec un certain
succès.
Comment déstabiliser le bloc défensif ?
Il faut jouer vite, en une touche de balle, avec des
changements d'aile afin d'empêcher les Lillois de se
replacer et de reformer le bloc. Cela fatigue davantage les
Lillois qui doivent courir pour effectuer le pressing sur le
porteur du ballon.
En tout cas, il faut offrir des solutions au porteur, être
toujours disponible, voire même être disponible AVANT que
le porteur reçoive la balle.
En attaque, à l'approche de la surface lilloise, la meilleure
solution est d'entraîner deux ou trois défenseurs dans une
direction pour donner la balle dans l'espace ainsi créer.
Car c'est le problème le plus important à régler : créer les
espaces. Pour cela, un remiseur peut être utile. Il faut
absolument quelqu'un capable d'entraîner la défense dans un
coin, recevoir la balle et surtout la donner en étant chargé par
la défense dans le trou où s'engouffre un joueur démarqué.
Les Italiens l'on très bien fait également en deuxième mi
temps et se sont ainsi créés quelques occasions très
dangereuses.
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