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 Vivement samedi ! | | Derniers regards sur une belle victoire...
Par Elie Date 16/10/2001
Tout ce qu'on n'avait pas encore dit ou remarqué sur la victoire lensoise à Lorient, et sur ses conséquences. Dix belles leçons à retenir ! |
Et une troisième victoire à l'extérieur, une ! Et du même coup, une sacrée belle opération au classement
: deuxième à un point des solides Lillois, avec déjà 3 points d'avance sur le cinquième, Sochaux, qui a
lui-même 4 points d'avance sur le sixième, Bordeaux.
Donc, si l'on compte bien, Lens possède aujourd'hui 7 points d'avance sur les Girondins, mais aussi 8 points
sur Paris, 9 sur Monaco, 11 sur Marseille et ... 18 sur le champion Nantais. Le tout avec 10 matchs au
compteur, donc impossible d'évoquer la chance. Cela commence vraiment à être sérieux...
Regardons maintenant la vitesse de croisière des Lensois depuis le 28 juillet : 2,1 points de moyenne par match.
Comme en 1997 après 10 match, et mieux que le départ en fanfare Courbisien de l'an passé (1,7). C'est évidemment
un rythme de champion. D'ailleurs, Lens avait remporté le titre en 1998 avec la moyenne de 2 points/match.
Attendons quand même de voir s'il n'y a pas risque surchauffe dans la locomotive...
Avec cette troisième victoire en cinq matchs hors de Bollaert, Lens est aujourd'hui deuxième au classement
virtuel " extérieur ", juste derrière Auxerre. Et deuxième attaque, avec déjà 8 buts marqués sur des terrains
hostiles ! Voilà qui nous permet de retrouver enfin une équipe qui sait jouer offensivement, à l'extérieur comme
chez lui, et quel que soit l'adversaire. N'ayons pas peur des mots: c'est en général le signe d'ue grande équipe.
Grande première cette saison : le hat-trick de Daniel Moreira. Voilà qui renoue avec la vieille tradition lensoise
des grands attaquants, puisque personne n'avait plus réussi le moindre triplé depuis... la saison du titre !
Et encore, les triplés de Drobjnak (deux fois: à Marseille et contre Cannes) et de Vairelles (contre Bastia)
n'étaient-ils pas de " vrais " hat-tricks puisque la série de leurs trois buts avait été interrompue soit par un but
adverse (Gravelaine pour l'OM), soit par un des nôtres (Ziani contre Cannes, Smicer et Drobjnak contre Bastia).
Voilà qui fait beaucoup de points communs avec la saison du titre. On pourrait également ajouter que les scores
de cette saison sont très proches de ceux de 1997-1998. Cette saison-là, Lens avait ainsi gagné deux fois à
l'extérieur sur ce score de 3-2.
Beaucoup de buts, du spectacle, des victoires à l'extérieur et des adversaires
qui se déclarent tous impressionnés : voilà ce qui rapproche cette saison de
celle-à-laquelle-il-ne-faut-pas-encore-penser, comme dirait Blanchard. Trop tard !
Une autre statistique intéressante s'est confirmée largement samedi soir : Lens marque essentiellement en
première mi-temps : depuis le début de saison, pas moins de 65% des buts Sang et Or (2 sur 3 !) ont été marqués
avant la pause. Lens, équipe conquérante, qui sait entrer dans ses matchs sans pression et qui met à mal
les équipes mal réveillées... On observe avec intérêt que les Lillois, frères régionaux et de classement, on un
comportement radicalement différent : 100% de leurs buts ont été marqués en seconde période... Comme quoi,
peu importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse... de l'altitude au classement !
Le revers de la médaille, c'est qu'en parallèle, Lens encaisse beaucoup de buts en deuxième mi-temps : 70%
de ses buts encaissés ! Ce n'est pas trop grave lorsque l'équipe a su prendre le large auparavant comme à Lorient,
mais c'est embêtant dans le cas contraire. Et ça, c'est LA grande et seule réserve actuelle vis-à-vis de notre
équipe. Arrêter de jouer, reculer, attendre lorsque l'on mène est un jeu dangereux. Muller le sait, les
joueurs en ont conscience, mais rien n'y fait : le scénario se reproduit à l'identique à chaque match.
Mais ne boudons pas notre plaisir : cela rend les matchs plus palpitants, et le bonheur de la victoire, quand
elle est au bout, s'en trouve encore plus grand !
Trève de rétroviseur, et finissons maintenant cette chronique par un regard attentif sur l'avenir. Dix matchs
joués, déjà, mais il en reste presqu'autant à disputer jusqu'à la coupure hivernale : 9 matchs exactement.
C'est dire si le rythme de ce championnat est élevé. C'est dire surtout si l'on va pouvoir évaluer sérieusement
les grosses qualités lensoises à l'aune de la durée et des terrains lourds.
Et encore ! Nous ne sommes pas les plus mal lotis dans l'histoire, avec 5 des 9 matchs à jouer à Bollaert, ... et
pas de batailles européennes exténuantes à livrer les soirs de semaine !
Au soir du 22 décembre, après un ultime match 2001 à Marseille, on saura s'il faut espérer une belle récompense pour
cette saison. Pas avant...
En revanche, ce qu'on peut faire avant, c'est de savourer sans retenue le bonheur inédit que nous procure
cette belle équipe lensoise. Vivement samedi !
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ET VOUS,
COMMENT VOYEZ-VOUS LES 9 MATCHS A VENIR ? |
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