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 Que faire ? | | Où va Lens ?
Par R V Date 6/2/2001
En ce début d'année 2001, le Racing Club de Lens avait un beau challenge a relever : Passer un maximum de tours dans les deux Coupes nationales et réussir le meilleur parcours possible en championnat. |
Malheureusement, à peine un mois et six matches plus
tard, les Sang et Or ont perdu leurs dernières illusions et sans
doute leur entraîneur dans la bagarre.
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CA
COMMENCE MAL …
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Après
une qualification (trop ?) facile à domicile en Coupe de la
Ligue face à des nîmois courageux mais limités, les offensives
lensoises se cassaient les dents (0 à 0) devant des lyonnais
combatifs et généreux le 12 janvier, à Bollaert, en championnat.
Mais déjà, l'entraîneur lensois Rolland Courbis préférait
trouver en l'arbitrage une cause au malaise naissant de son équipe.
L'élimination
la semaine suivante subie à domicile devant Troyes aux tirs aux
buts était significative des soucis lensois de ce début d'année
2001 : inefficacité offensive, fébrilité défensive, manque
de liaison entre les lignes, bref la tache était immense alors que
se profilait à l'horizon un programme dantesque : le PSG au
Parc des Princes, Lyon et Lille à Bollaert.
L'occasion
était belle pour les joueurs et entraîneur de prouver ce dont ils
étaient capables : et la, c'est sur, ils sont allés au delà
des espérances les plus folles des supporters les plus pessimistes !
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RIEN
NE VA PLUS !
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Et
pourtant, avant le déplacement à Paris, le président Martel avait
prévenu ; on allait voir ce qu'on allait voir ; les
joueurs devaient tout donner en trois matches et montrer ce qu'ils
ont dans les tripes. On a pas été déçu : trois défaites
consécutives, voilà ce que nous ont offert les sang et or !
Battus
à Paris 1 à 0 par un PSG convalescent et chanceux, baladés 3 à 1
par des Lyonnais impressionnants et de retour en grande forme, les
lensois ont été HUMILIÉS à domicile dimanche soir 1 but
à 0 par les voisins lillois dans un derby somme tout inintéressant.
Seulement voilà, le LOSC reprenait par là même la place de leader
du championnat et reléguait les Sang et Or à 11 points derrière
et à une peu reluisante 13ème place !
Mais
plus, que les résultats , c'est l'absence de fond de jeu,
l'inefficacité chronique (0 but marqué lors des 3 derniers
matches de championnat) et le manque d'implication de la part des
joueurs qui ne semblent pas concernés par les contre-performances
successives de leur club qui inquiètent les nombreux observateurs:
qu'est ce qui peut empêcher aujourd'hui le Racing Club de Lens
de sombrer au fin fond du classement ?
Car en effet, ils sont
bien loin les objectifs décrits au début de la saison : les
éliminations sans gloire des deux Coupes condamnaient les lensois
à relever rapidement la tête en championnat pour tenter
d'accrocher le bon wagon.
Lille a cruellement ramené
tout le peuple Sang et Or sur terre : la saison est belle et
bien finie en ce début du mois de février et il faudra maintenant
aux joueurs grappiller au plus vite les 10 points qui manquent
encore pour le maintien !!! Et cela se fera avec mais plus sûrement
sans Rolland Courbis qui devrait boucler lors du déplacement à
Strasbourg son expérience en Artois.
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UN
RÔLE MYSTÉRIEUX.
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Car
c'est bien après seulement 26 rencontres que le plus vieil entraîneur
exerçant encore en France tirera sa révérence, quel que soit le résultat
des lensois en Alsace.
Cependant,
le grassouillet méridional ne sera pas regretté dans le Pas de
Calais. N'ayant jamais réussi à imposer son système et sa méthode,
les joueurs perdus sur le terrain, incapables du moindre sursaut
quand la situation tourne à leur désavantage, semblent avoir perdu
tout leur football.
Pourtant,
sur le papier, l'équipe était séduisante et pétrie de talents
et des joueurs comme Antoine Sibierski, Lamine Sakho, Daniel Moreira,
El Hadji Diouf ou Esteban Fuertes semblaient dans le bon
environnement pour réussir. Malheureusement, ils n'ont jamais été
alignés tous ensemble dans un projet de jeu cohérent par un entraîneur
dont les changements et les voltes face incessants ont fini par dérouter
les plus fervents supporters.
De
plus, le rôle de celui qui était venu "seulement" pour
entraîner l'équipe première restera obscur dans l'éviction
de Jean Luc Arribart , de Daniel Lannoy, ou dans l'arrivée
surprise au mercato de Sébastien Hamel, gardien de but remplaçant
au Havre dont l'agent n'est autre que son fils, Stéphane
Courbis.
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Aujourd'hui,
presque à l'heure des bilans, la situation du Racing Club de
Lens, sans être catastrophique car la descente en deuxième
division n'est pas (encore) d'actualité, montre un énorme gâchis
aussi bien au niveau du jeu collectif inexistant qu'au niveau
humain.
Depuis
le début de la saison, les Sang et Or n'ont jamais montré
l'image d'une équipe soudée et solidaire. Dans tous les cas,
c'est l'entraîneur qui construit l'équipe. Et il est clair
que Rolland Courbis, par l'absence de schéma tactique, de
positionnement clair et en changeant la moitié des joueurs à
chaque match, n'a jamais contribuer à fabriquer des échanges qui
sont à la base de l'existence d'un quelconque jeu d'équipe.
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Alors
que de nombreux joueurs commencent déjà en coulisses à négocier leur
transfert sous d'autres cieux, on peut se demander qui restera l'an
prochain dans l'effectif pour reconstruire une équipe et défendre les
couleurs Sang et Or dont, aujourd'hui, seuls les supporters sont encore
fiers ?
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