Sur un terrain gelé sur lequel les joueurs avaient beaucoup
de mal garder leurs appuis, la première mi-temps ressembla
a un duel d'artillerie. Et a ce petit jeu, les meilleurs
canonniers furent Rool pour Lens et Saifi pour Troyes.
Le premier reprit aux 18 mètres un ballon mal dégagé par la
défense troyenne et fit mouche d'une superbe reprise de
volée.
Le second s'infiltra tout droit dans la défense lensoise pour
adresser un splendide tir dans la lucarne : imparable.
Lens joua dans un schéma tactique pour le moins inédit.
Courbis opta en effet pour un 5-3-1 se transformant
volontiers en 3-5-1.
Cela eut pour effet de consolider un milieu de terrain qui est
l'arme clé sur ce genre de terrain. Résultat, Lens pressa haut
les Toyens et récupèra un nombre important de ballons.
C'est donc bien vu de la part de Courbis mais l'inconvénient
de ce schéma est qu'une fois le milieu passé (même s'il est
plus difficile de le passer), la défense se trouve en infériorité.
C'est ce qui se passa sur le but troyen.
Mais c'est bien Troyes qui produisait le meilleur jeu en jouant
à raz-de-terre, en triangle, en une ou deux touches. Il y avait
évidemment beaucoup de déchets mais quand ca passait, ca faisait
très mal à la défense lensoise.
Lens, quant à lui, jouait toujours en balançant devant vers des
attaquants qui semblaient bien impuissant à contrôler la
moindre balle sur ce terrain. Cependant, il y avait des
espaces dans la défense adverse et on sentait bien que
Lens pouvait passer largement.
D'ailleurs juste avant l'égalisation troyenne, Lens avait un bon
coup à jouer, malheureusement gâché par manque de
lucidité. Dommage car à 2-0, Troyes ne revenait pas.
Le début de la deuxième mi-temps fut marqué par une
occasion énorme de Troyes mais heureusement, l'attaquant
adressa un faible tir directement dans les bras d'un Gus tout
heureux de ce cadeau.
Et après, la volonté, la rage de vaincre du duo
Brunel/Sibierski doubla la mise lensoise grâce à une
infiltration dans la défense adverse.
Lens maîtrisa alors globalement le match, revint dans un
classique 4-4-2 après la sortie de Rool que l'arbitre avait pris
en grippe, et se créa un nombre important d'occasions.
Malheureusement, l'arme parfaite de Troyes, j'ai nommé
Djukic, frappa encore une fois à la 89° ! Il s'infiltra dans la
surface Lensoise et comme personne ne l'attaquait, il frappa
à raz-de-terre et égalisa.
Rien ne fut marqué pendant les prolongations malgré
plusieurs occasions franches, Sakho et Diouf se heurtant
notamment à un excellent Heurtebis.
Vint donc l'épreuve tant redoutée des pénaltys. Les troyens
se congratulaient déjà au coup de sifflet final. Bref, à ce
moment, psychologiquement c'est Troyes qui était en
position de force.
Tous les Troyens marquèrent leur pénalty. Sakho le loupa
complètement : prise d'élan en marchant, tir faible, arrêt du
gardien. La messe était dite.
Lens est encore fâchée avec la Coupe de France, faute de
n'avoir pas su forcer le destin. Personnellement, je suis
extrêmement déçu par ce résultat. Avec le potentiel que Lens
a, comment peut-on perdre ce match ? Je suis fâché,
dégouté, frustré, en colère ! Ils ont intérêt à se ressaisir et à nous faire
une bonne fin de championnat et un beau parcours en coupe
de la ligue !
Une fois n'est pas coutume, Courbis fut excellent au niveau
tactique mais loupa complètement son match dans le
coaching : changements trop nombreux par rapport aux
matchs précédents, sortie de Fuertes. |
