ce que l'on a plus trop l'habitude de voir !
En fait, ce que Lorient veut, c'est se
faire plaisir sans se prendre la tête car quand on évolue dans l'élite du
football français pour seulement la deuxième fois de son histoire, on
apprécie et on savoure. En effet, créé en 1925 par la patronne d'un
magasin « de marée » dans le cadre d'un championnat corpo, le club
naviguera dans les eaux profondes des championnats avant d'atteindre son
apogée en 1968 ou il finira … 2ème de la deuxième division. Ensuite, le
navire sombrera de nouveau avant d'accéder en 1998 à la première division
pour la toute première fois. Joie de courte durée puisque les merlus
redescendront l'année suivante…
…Pour mieux revenir en 2001 grâce à une
équipe menée par le technicien breton Christian Gourcuff. Toujours orienté
vers l'avant, solidaire et spectaculaire, le groupe fait des envieux, même
chez les grands. C'est ainsi que l'entraîneur quittera le Morbihan pour
l'Ille et Vilaine et le Stade Rennais dans le but de transformer une
équipe Rennaise désespérément ternie par plusieurs années de Paul Le Guen.
C'est Angel Marcos, le héros des
chamois niortais, qui, en gardant les formules qui ont réussi auparavant,
prendra la relève avec succès, contrastant avec son prédécesseur qui n'a
apparemment pas réussi à faire prendre la mayonnaise dans son club. Le
tacticien n'est pas la seule recrue gagnante puisque avec lui est venu un
lot de bons petits joueurs pas piqués des hannetons : Keita et Abardonado
de l'OM, Guel de St Etienne, Esceth-N'Zi de Caen, Hamel du Havre et,
surtout, Pascal Feindouno qui, rappelez-vous, donna le titre à Bordeaux.
Des petits jeunes et des revanchards,
il n'en fallait pas plus pour rajouter de la valeur à un groupe qui était
déjà impressionnant par sa puissance offensive. En effet, Feindouno devra
jouer cette année avec les deux terreurs de la cote Morbihannaise : Elie
Kroupi et Jean-Claude Darcheville. Révélé à Rennes, ce dernier est capable
à lui seul de faire la décision en quelques foulées et dribbles. Sa
polyvalence lui a d'ailleurs permis d'inscrire déjà 4 buts cette saison.
Bref le Lorientais fait peur et se
permet d'accrocher des gros poissons : 2-0 face à Monaco, 1-1 contre le
PSG et, dernièrement, 1-3 à Montpellier. Mais, car il y a un « mais »,
s'il est fort devant, le merlu pêche derrière : 11 buts encaissés (pour 11
marqués, ça c'est de l'équilibre !). Cependant, les 3 défaites concédées
sont contre des ténors du championnat : le LOSC (3-1), Auxerre (0-1) et
Bordeaux sur le retour (0-2).
Il faudra donc, pour Lens, bétonner
l'arrière-garde afin d'étouffer les flèches oranges et trouver la faille
dans une défense qui, ma foi, ne semble pas trop sure d'elle.
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