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Le retour du boss | | LA DEFENSE: LE GROS CHANTIER DE MULLER
Par G. Elie
Date 12/7/2001
Muller a toujours rimé avec défense de fer. C'était l'un des plus gros chantiers lensois de l'intersaison : reconstruire sur des ruines fumantes une base sereine et efficace. Petite analyse des systèmes proposés jusqu'à présent. Et probable composition défensive pour la reprise. |
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| UN GROS CHANTIER |
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On avait promis de ne plus jamais parler de la saison dernière, mais c'est pour la bonne cause. Allez, courage ! Si l'on regarde les chiffres bruts, la défense lensoise n'avait pas été si mauvaise en 2000-2201: avec 39 buts encaissés, Lens finissait 5e défense du championnat, avec l'honorable moyenne d'un peu plus d'un but encaissé par match.
Oui mais parallèlement, 10 des 12 défaites Lensoises de la saison s'étaient conclues par le plus petit des écarts, soit un but. Bilan : une bonne saison défensive, mais paradoxalement pas suffisante pour empêcher les défaites douloureuses. Principaux accusés : la concentration, la force de caractère et un milieu défensif pas assez solide.
En plus de ces carences sont venues s'ajouter à l'intersaison plusieurs gros départs : celui de Dumas ne fera pas pleurer, bien que son rôle de patron de défense ne soit pas à négliger ; ceux conjugués de Rool et surtout Pierre-Fanfan ne peuvent que fragiliser l'arrière garde sang et or, d'autant qu'elle s'était construite avec ces deux là dans la durée (3 saisons).
D'où un sacré chantier pour Joël Muller : reconstruire avec des hommes neufs tout en insufflant une vraie force morale. Et sans possibilité de rodage compte-tenu de l'infernal début de saison qui attend nos troupes…
Lui-même déclare d'ailleurs à la Voix du Nord le 12 juillet: "« Je suis persuadé que les résultats de l'équipe seront liés à la charnière centrale. C'est la base de la récupération défensive et de la relance. Quand on perd Pierre-Fanfan et Dumas, il faut trouver un duo solide pour la D1. C'est toujours ma grande question (...). Il faut dénicher les deux éléments qui s'entendent au niveau du jeu. La rapidité avec laquelle je trouverai la charnière conditionnera la rapidité à asseoir l'équilibre de l'équipe. Bien sûr, j'espère trouver la bonne formule avant le 28 juillet..."
Lens a disputé jusqu'à présent quatre matchs. Au-delà des résultats qui ne sont pas significatifs, intéressons-nous donc alors plutôt aux configurations défensives testées par Muller. Les comptes sont simples, puisque Lens a joué un total de 10 périodes (deux matchs en trois tiers temps, deux matchs en deux mi-temps). Et les résultats sont très instructifs.
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| LA DEFENSE CENTRALE |
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Premier constat : qui a le plus joué ?
C'est Ismaël qui a été le plus souvent titularisé (7 fois sur 10 périodes), suivi de Wallemme et Coulibaly (5 sur 10), loin devant les options Coly (2 fois) et Bejbel (1 fois).
A priori, on peut donc en déduire que les expériences passées avec Coly ou Bejbl en charnière, c'est fini. Qui a dit « ouf ! » ? On peut également sans trop se tromper avancer qu'Ismaël sera le pivot de la défense centrale lensoise cette saison. Le second poste serait alors à choisir entre l'expérience de Wallemme et la jeunesse de Coulibaly, dont l'ascension et le style ne sont pas sans rappeler ceux de Pierre-Fanfan.
Mais Muller a peut être déjà sa réponse. Regardons en effet maintenant les paires jusqu'à présent constituées.
Deuxième constat : quelles charnières ont le plus joué ?
Cinq candidats pour deux postes, si je compte bien, cela fait dix combinaisons possibles. Notons tout de suite que Muller n'a pas constitué la moindre fois les paires suivantes : Wallemme-Bejbl, Wallemme-Coulibaly, Ismaël-Coly, Bejbl-Coulibaly et, contrairement à Tournay, Bejbl-Coly. Nous pouvons a priori et sauf blessures mettre une croix sur ces configurations.
Il a en revanche le plus titularisé la paire Ismaël-Coulibaly (4 fois en 10 périodes), devant Wallemme-Coly (3 fois) et surtout Wallemme-Ismaël (2 fois).
Nous tenons donc un premier élément de réponse : c'est probablement la jeunesse triomphante de Coulibaly qui sera associée à l'expérience et la force de caractère d'Ismaël. A moins que Muller, qui n'avait jamais réussi à se séparer de son grognard Kastendeuch à Metz n'en fasse autant avec Wallemme. Toujours est-il que l'hypothèse Ismaël-Coulibaly paraît prometteuse, et a surtout le mérite de faire table rase du passé.
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| LES ARRIERES LATERAUX |
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Les comptes sont beaucoup plus simples que pour la charnière centrale. Et les hypothèses moins hasardeuses. Muller a en effet retenu 7 fois Sikora sur 10 périodes, puis Lachor 6 fois. Viennent derrière Queudrue (4 fois), puis très loin Jabi (2 fois) et surtout Coly (1 fois). Qui a encore dit « ouf ! » ? A sa décharge, mentionnons qu'il a manqué le dernier match, puisque sélectionné avec le Sénégal.
Donc sauf grosse surprise, c'est encore Sikora qui tiendra le flanc droit de la défense. A gauche, Lachor a pris un court avantage sur Queudrue, mais sa piètre prestation contre Guingamp pourrait le desservir. Quelque chose nous dit que ce flanc gauche n'est pas fait pour rassurer la rigueur de Muller. Surtout s'il s'agit d'épauler la jeunesse de Coulibaly, que l'entraîneur lensois a fait jouer sur la gauche de la charnière. Et dans son époque messine, Muller a toujours soigné ses côtés défensifs. En 1998, Gaillot et Pierre étaient probablement ce qu'il y avait de plus efficace en la matière. Dossier à suivre donc…
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| LES MILIEUX DEFENSIFS |
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Qui a le plus joué ? Difficile pour l'instant de tirer des conclusions étant donné les absences forcées de Sarr et Coly, tous deux au Sénégal, et de Bejbl, blessé lors du stage de Vichy. Pourtant, les indices donnés par Muller sont très parlants : en premier, vient évidemment Blanchard (7 périodes sur 10), immédiatement suivi de Sarr et, c'est une surprise, de Debève. Bejbl vient ensuite avec 1 sélection, comme Coly. Qui a dit « ouf ! » encore ?
La présence de Blanchard est logique. C'était le pivot de l'équipe grenat version grande époque, il n'y a pas de raison que celui qui l'a fait progresser ne lui fasse pas confiance. La présence de Sarr est également peu discutable, notamment parce qu'il joue dans un registre très différent de ses collègues du milieu défensif: Vif et bon relanceur, il peut se muer très vite en joueur d'attaque. La surprise vient donc plutôt de la présence de Mickaël Debeve à qui, et c'est nouveau, Muller semble faire toute confiance.
Regardons maintenant les associations. Notons d'abord que Muller a dans huit cas sur dix opté pour un milieu avec deux joueurs défensifs. Ce qui laisse de la place pour deux autres milieux à vocation offensive, et c'est une bonne nouvelle… Et ces paires créées par Muller ont été dans l'ordre Debève-Blanchard (4 fois), puis Blanchard-Sarr (2 fois), devant plusieurs combinaisons apparues une seul fois.
Impossible de savoir pour le moment si la paire Debève-Blanchard est un choix sérieux de Muller, ou s'il s'agit plus simplement de la paire la plus proche d'une hypothétique association Blanchard-Bejbl quand le Tchèque sera rétabli. On connaît le goût de Muller pour les joueurs costauds, solides et altruistes. Ce que l'on sait surtout, c'est que Lens disposera dans ce compartiment du jeu d'une très (trop ?) grande richesse. On espère simplement que la concurrence y sera saine et équitable.
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| EN CONCLUSION |
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Si l'on se réfère aux préférences de Muller depuis la reprise, le secteur défensif pourrait donc ressembler à ceci:
Warmuz
Sikora - Ismaël - Coulibaly - Lachor
Blanchard - Debève (ou Bejbl)
Il fallait que la nouvelle défense rassure sur son efficacité; avec ces joueurs, on ne sait pour l'instant que penser... Il fallait aussi qu'elle soit expérimentée et pleine de caractère; sur ce point, nous sommes nettement plus rassurés ! |
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| Et vous, que pensez-vous des choix défensifs de Muller ? |
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