L'idée d'une vente du Stade au RCL a bien évidemment été étudiée, mais les travaux effectués pour la Coupe du Monde 98 ayant été financés à 90% des presque 200 millions de FRF par les collectivités locales, le transfert sur une société privée comme le Racing Club de Lens est impossible sans le rachat complet de la dette, ce qui serait, outre la valeur intrinsèque de Bollaert, trop coûteux pour le RCL. Cette dette avaient été contractée pour une durée de 20 ans, aussi, ce rachat ne pourrait devenir envisageable que dans 18 ans (exactement la durée minimum du bail emphythéotique). Mais dans l'intervalle, il fallait bien trouver un cadre juridique à cette transaction. Ce bail longue durée était donc LA solution.

Outre la durée particulièrement longue, les autres conditions prévoient également un montant de bail trés bas au regard de la mise à disposition des 95000m² de Bollaert et alentours : 380.000 EUR (2,5 MFRF) soit environ 30.000 EUR par mois. "C'est cadeau" admet Guy Delcourt, mais il explique celà par l'apport pour la ville de Lens en terme d'image du RCL, ainsi que "sa vocation sociale". Mais c'est également une bonne opération économique que réalise la ville par rapport à la situation actuelle.

En effet, aujourd'hui, le Stade Bollaert est mis gratuitement à la disposition du Racing avec pour seule contrepartie de rembourser une partie des charges d'entretien, en particulier celles liées au personnel municipal affecté à Bollaert, soit un montant de 530.000 EUR (3,5 MFRF) par an, la moitié du coût réel total pour la ville. Ainsi, si aujourd'hui Bollaert coûte de l'argent à la Mairie, demain la ville gagnera sur deux tableaux, à savoir les charges qui seront désormais complétement à la charge du RCL, et les 380.000 EUR du nouveau bail, soit un gain total d'environ 900.000 EUR par an, somme non négligeable à l'échelle de la ville (sans compter la taxe professionnelle perçue du RCL).