Après Lens/Auxerre récemment,
l'affrontement entre le Racing et les Girondins recoît une nouvelle fois
les honneurs de la toute récente chaîne TPS Star, avec aux commentaires
Messieurs Jannin (gentil, globalement pro-lensois) et Domenech
(pro-bordelais, il n'a pas été girondin pour rien…).
Les deux commentateurs ont la bonne
idée de se taire lorsque les deux équipes pénètrent sur le terrain, ce qui
nous permet de déguster la "Lensoise" dans son intégralité, le tout étant
renforcé par moult gros plans sur les supporters lensois "écharpe tendue
et gorge déployée"… Bigre, ça fait toujours aussi chaud au coeur, et le
stade paraît plein comme un oeuf.
Le match débute par un round
d'observation qui s'éternise… Ce qui frappe dès le début est
l'impressionnante organisation défensive des Bordelais, à l'affût du
moindre ballon en profondeur lancé par les Lensois…On note également qu'
Antoine Sibierski effectue un début de rencontre des plus difficiles, avec
quatre premiers ballons ou duels perdus… Pedron et Coridon absents, on a
vraiment l'impression que le milieu de terrain lensois ne possède pas
d'arguments créatifs susceptible de déstabiliser la très solide défense
girondine.
Fort heureusement, la défense lensoise
fait quant à elle bonne figure, Pauleta et Christian sont inexistants à
l'écran malgré leurs appels incessants, bien muselés qu'ils sont par
Ismaël et consorts. Le duel Coly-Dugarry retient particulièrement notre
attention et celle des cameramen, l'attitude généralement provocatrice de
"Duga" y étant pour beaucoup. "Mais pourquoi le siffle-t-on ?",
surenchérissent nos deux compères au micro, toujours à propos de Dugarry.
Heu… y a personne pour aller leur acheter des lunettes à ces messieurs de
la télé ?
Lorsque l'arbitre siffle la mi-temps,
l'impression qui ressort est qu'il ne faudra vraiment pas rater les rares
occasions qui se présenteront à nous en seconde période… Et de déjà
regretter les deux occases royales de Diouf, aussi surpris que nous de se
voir offrir deux caviars seul devant le but. Et que dire de sa très belle
frappe puissante dans les petits filets de Ramé ? "Si elle est dedans,
c'est pareil Jean-Mimi !" ; "Oh non Thierry, si elle est dedans, ça fait
but !".
La mi-temps de TPS Star nous offre un
reportage sur Daniel Moreira, où l'on apprend qu'il joue au golf, que
Muller l'a remis en selle, et que ses compères le surnomment "la Flèche"…
On enchaîne sur une fort intéressante interview d'un des responsables de
l'association permettant à de jeunes handicapés de venir à Bollaert (le
Racing semble mettre les moyens nécessaires, c'est à saluer et à
encourager), puis nous avons droit à une interview-gag de Dominique
Reggia-Corte (toujours aussi souriant), à qui l'on inflige la punition
d'expliquer les raisons du choix des couleurs "Sang et Or"… Gageons que
cela aura surpris quelques téléspectateurs non lensois… Arriba Espana
!
Début de la seconde période, le rythme
s'accélère, les Bordelais semblent être beaucoup plus dans le coup ; dure
est la remise en route côté lensois, cela devient une fâcheuse habitude.
Heureusement, l'arrière-garde artésienne est toujours aussi vigilante, le
placement de Wallemme fait merveille et rassure, ce qui compense les
lacunes créatrices du milieu, Blanchard semblant bien seul (saluons son
courage…).
Le temps pour Sibierski de placer une
petite banderille de la tête, et pour Lachor de rater deux centres
successifs, voici Pedron qui rentre en jeu, histoire de relancer vers
l'avant le groupe lensois et de distiller de bons ballons pour Diouf et
Moreira, par trop esseulés. Mais l'équipe sang et or se méfie, à juste
titre d'ailleurs, du froid réalisme de Pauleta et consorts, d'autant plus
que Dhorasoo semble en grande forme et capable à tout moment de placer une
accélération fatale…Coly est toujours aussi impérial, et prend
régulièrement le dessus sur "Monsieur Dugarry, champion du monde et
d'Europe".
Les minutes passent ainsi sans que l'on
ait vraiment l'impression que les Lensois vont tenter le "tout pour le
tout" pour décrocher les trois points. Fort heureusement, l'entrée en jeu
de Sakho nous fait espérer une dernière salve victorieuse… las, celle- ci
est entachée d'une charge peu évidente à l'écran de Diouf sur Ramé (très
fûté sur ce coup-là).
Le match se termine donc sur un score
nul et vierge qui semble visiblement satisfaire les vingt-deux acteurs. De
notre côté, nous aurions aimé un peu plus d'ambition offensive chez les
Lensois, mais au vu de la qualité de l'adversaire et des joueurs créatifs
absents ou pas à 100% , ne faisons pas la fine bouche. Après tout, les
Girondins restent à 7 longueurs et Lille a perdu, alors elle est pas belle
la vie ??? |