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Sous le soleil ? | | L'erreur de Casting?
Par R V
Date 16/1/2001
(1ére partie/2) Le 1er juin 2000, un électrochoc parcourait le Nord-Pas de Calais : Rolland Courbis devenait le nouvel entraîneur du Racing Club de Lens.
Plus de sept mois ont suivi cette nomination surprise et il est temps de dresser un premier bilan du technicien méridional ... |
...d'abord détesté, puis
finalement adopté à la tête du club Sang et Or.
Après l'annonce du retrait de François Brisson le 23 mai pour
raisons personnelles, le choix du conseil d'administration de la SAOS
du club artésien se portait sur un coach qui serait le premier
à ne pas sortir du moule lensois depuis Slavo Muslin en 1996, malgré
les contacts avancés avec plusieurs techniciens internationaux
renommés.
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| UNE ARRIVEE
REMARQUEE |
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Dés son arrivée à Lens qui
fait d'ailleurs la une du quotidien régional La Voix du Nord,
Rolland Courbis tente de s'imposer fermement : Il ne compte plus sur
Warmuz pour garder le but du club et c'est par téléphone que le
portier et jusqu'à lors capitaine de l'équipe apprenait la nouvelle.
Le nouvel entraîneur des Sang et Or expliquait qu'il avait jeté son
dévolu sur Sébastien Chabbert (21 ans), recruté la saison
précédente. Malheureusement, une blessure au genou devait déjouer
les plans du coach et laisser ce joueur sur la touche pour de longs
mois ; c'est seulement lors du dernier match contre Lyon que
l'ancien cannois est revenu sur le devant de la scène en prenant
place sur le banc lensois. Finalement, Guillaume Warmuz retrouvait
sa place de titulaire dés l'entame de la saison, ayant simplement
perdu son brassard de capitaine au profit de Sikora, fidèle du club
depuis 20 ans. Fin du 1er couac !
Dés le début, Rolland
Courbis se réjouissait d'arriver "dans un club où l'effectif est en
place". Il promettait de plus de "conserver le même groupe, même si
deux ou trois transferts étaient envisageables". "Au moins,
disait-il, je ne perdrai pas de temps avec des transferts pénibles.
"
Il ne croyait pas si bien dire : Pascal Nouma s'exilera en
Turquie après de longues semaines d'attente tandis que son ami
Valérien Ismaël continue d'attendre encore aujourd'hui la
proposition "miracle" qui le fera changer d'air. Mais qui
aujourd'hui peut avoir envie d'Ismaël dans son équipe ?.
De leur
côté, Alex Nyarko et Joseph Desiré Job se sont envolés pour
l'Angleterre, le milieu de terrain Yohan Charlot a signé un contrat
de deux ans avec Châteauroux, Stéphance Collet a trouvé péniblement
preneur à la Real Sociedad et l'attaquant Olivier Bogaczyk est parti
à Caen pour trois ans.
Côté arrivées, bénéficiant du travail
initié par Jean Luc Arribart (qui a depuis quitté le club pour
différence de vue au niveau sportif), deux renforts de poids, Radek
Bejbl et Esteban Oscar Fuertes, ont posés leurs bagages au Racing
Club de Lens, respectivement pour une durée de trois ans et quatre
ans. Mais les négociations, commencées en mai, ont seulement abouti
dans le courant du mois de juillet. On fait mieux pour la
préparation collective …
Les deux joueurs complétaient ainsi le
recrutement des Sang et Or aux côtés de El Hadji Diouf, prêté par le
Stade Rennais, d'Antoine Sibierski, transfuge du FC Nantes et de
Franck Dumas en provenance de Marseille.
Pour une entraîneur
qui ne voulait pas trop de mouvements de joueurs, force est de
constater que les promesses n'engagent que ceux qui les écoutent.
L'avenir devait d'ailleurs démontrer que le nouveau coach lensois
est plus à l'aise devant les micros pour les disgressions verbales que
pour définir un système de jeu à son équipe. D'ailleurs reconnut-il à
L'Equipe durant le mois de novembre, "Fond de jeu,
je ne connais pas ce terme". | |
T'inquiète pas, Rolland,
ca fait un bout de temps qu'on s'en
était aperçu … |
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| DES PROMESSES, PEU DE RESULATS. |
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Lors de
sa première conférence de presse, Rolland Courbis affirmait : "Je ne
vais pas réinventer le jeu lensois mais m'appuyer sur une bonne
assise défensive et conquérir le public pour qu'il puisse passer un
bon moment. De toute façon, on va pouvoir me juger très vite car il
est hors de question de négliger la Coupe à Toto (sic)"
"En cas
de qualification en Coupe de l'UEFA, nous nous contenterions d'une
place parmi les cinq premiers du classement", annonçait Rolland
Courbis. Mais si nous échouons lors des finales de l'Intertoto, nous
viserons alors la Ligue des champions pour la prochaine saison",
poursuivait l'entraîneur lensois qui laissait tomber : "De toute
façon, Lens doit faire peur".
Malheureusement, les deux
matchs contre Stuttgart en Coupe Intertoto ont montré les limites du
jeu lensois à la sauce "Courbis": victoire 2-1 au match aller,
défaite 1-0 au retour et élimination immédiate. On ne le savait pas
encore mais les six premiers mois de la saison étaient
résumés.
En effet, même si le Racing Club de Lens
parvient jusqu'à présent à préserver son invincibilité à domicile,
il ne parvient à seulement à s'imposer par plus de 2 buts d'écart
qu'à trois reprises : à Bollaert contre Bastia en championnat et
Nimes en Coupe de la Ligue et à la Beaujoire devant un FC Nantes en
rodage lors de la 1ère journée.
Par contre, les défaites par un but d'écart
se sont accumulés à l'extérieur, pour le plus grand mécontentement
des nombreux supporters sang et or qui suivent les évolutions de
leur équipe préférée à l'extérieur.
Mais plus que les
résultats, c'est la manière dont ceux ci sont acquis qui étonne et
interpelle : même si Lens a utilisé seulement 20 joueurs différents,
il semble que Rolland Courbis n'ait jamais trouvé la bonne alchimie
derrière, au milieu et devant.
Le turnover peut être une méthode
de travail à condition de conserver un noyau de joueur de base
équilibré et motivé. Malheureusement, les blessures, les
suspensions, l'inconstance de certains prétendus "grands" joueurs,
mais surtout l'incapacité de l'entraîneur à motiver son effectif ont
conduit inexorablement les Sang et Or dans un ventre mou du
classement et il semble qu'ils n'aient, ni la volonté, ni les
capacités nécessaires pour se mêler à une quelconque lutte
européenne cette saison … | |
| Demain, suite
et fin du bilan... |
| "Rolland Courbis fait plus parler de lui que de
Lens" |
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