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 Sonnerie aux morts? | | Du bruit pour rien.
Par G. Elie Date 29/1/2001
Cette fois-ci, on allait voir ce qu'on allait voir ! Tout avait été mis en oeuvre pour montrer au monde du foot français que les Lensois, ce sont des costauds. Paris, prend garde !
Résultat : rien. Enième coup de gueule avant une semaine en tous points décisive.
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UNE GRANDE SEMAINE DE COMMUNICATION La semaine précédant le match au Parc avait été fertile en signes en tous genres lancés d'une main pas si innocente au bon peuple Lensois : petites phrases charcutières de Martel sur les indispensables tripes que nos joueurs allaient enfin sortir ; commentaires extralucides de Courbis sur sa vision d'un avenir à coup sûr meilleur ; critiques discrètement murmurées par Serge Doré sur un certain manque d'attachement des joueurs aux incontournables valeurs. Un vrai barrage verbal pour rassurer des supporteurs déstabilisés par la piètre élimination en Coupe de France, et surtout par la triste affaire de la mise au placard d'André Lannoy. Et puis comme si cela ne suffisait pas, on a aussi hissé haut les symboles et les gestes forts : la fameuse réunion interne entre Courbis et ses joueurs pour « recadrer » les comportements, la mise au vert une journée plus tôt que d'habitude pour recimenter l'état d'esprit du groupe, le choix si médiatiquement expliqué du Château de Lesigny-de-Janeiro... Et Courbis de conclure cette semaine tapageuse d'un tonitruant : « Nous nous sommes bien préparés pour l'exploit. » Avec toute cette artillerie lourde, on a presque failli y croire. Heureusement, on les connaît nos Lensois version 2000/2001. Et ça n'a pas raté.
QUOI DE NEUF ? RIEN. L'équipe, fidèle à ses habitudes, nous a gratifiés d'une huitième défaite en déplacement contre un PSG pourtant bien faible et emprunté. Une domination stérile et ennuyeuse, pas d'actions réellement décisives, pas de percussion, pas de construction. Bref, la litanie habituelle sur la médiocrité d'une équipe indifférente. Les qualités de Courbis -qui se réjouit aujourd'hui du nombre de corners obtenus par son équipe !- sont évidemment en cause. Mais que penser de celles des joueurs, incapables de prouver qu'ils ont du talent. Parce qu'ils n'en ont pas envie, ou parce qu'ils n'en ont pas ? Alors en définitive, à quoi aura servi tout ce remue-ménage si savamment orchestré ? A rendre l'encadrement un peu plus ridicule, certainement. Mais aussi à créer un sentiment d'agacement envers les joueurs, jusqu'à présent relativement épargnés par la critique.
LA SEMAINE DE TOUS LES DANGERS Aujourd'hui, nombreux sont les supporteurs à avoir d'ores-et-déjà tourné la page sur cette saison insipide pour nos couleurs. Pourtant, il va falloir la finir. Et dès cette semaine, Lens va devoir enfiler le bleu de chauffe. Une défaite contre Lyon avec une élimination de la Coupe de la Ligue à la clé, et ce serait la quasi-certitude de rater le train de l'Europe. Et perdre dimanche soir contre nos voisins nordistes, personne n'ose l'imaginer... Et pourtant, Lens ne sera pas le favori.
Fini les belles paroles, les stratégies de communication, les jolis symboles . Le football, c'est du jeu et des buts. L'oublier une nouvelle fois, et c'est prendre le risque de déclencher une colère qui, elle, ne sera pas que symbolique du côté des supporteurs.
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